Selon Sean Charmatz, le réalisateur de Orion and The Dark : “Nous avons tous considéré qu’il était de notre devoir de ne pas toucher autant que possible, de laisser autant que possible l’écriture de Charlie Kaufman. Par contre, nous voulions ajouter et de clarifier les enjeux. [Il s’agissait de savoir ce que les personnages voulaient et de s’assurer que le public le ressentait… Le reste, c’est Charlie qui nous a concocté un scénario incroyable”.
L’animation du film est réalisée dans les studios de Mikros Animation à Paris et à Bangalore. Outre ses collaborations avec Aardman, Dreamworks a pour la première fois fait appel à un studio extérieur pour animer l’un de ses films en salle avec Captain Underpants : The First Epic Movie, réalisé par Mikros à Montréal. Captain Underpants a été un succès commercial et artistique, célébré pour ses choix d’animation innovants et stylisés. Le film a rapporté 125 millions de dollars au box-office pour un budget de seulement 38 millions de dollars. Le studio a ensuite fait appel à une aide extérieure pour ses films Spirit Untamed et The Boss Baby : Family Business, tous deux réalisés par Jellyfish Pictures.
Captain Underpants a été le fruit du premier effort de Dreamworks visant à produire des films avec des budgets plus modestes. Bien que le budget d’Orion and the Dark ne soit pas encore public, Charmatz nous a dit qu’il correspondait davantage aux films d’animation indépendants qu’aux superproductions pop-corn pour lesquelles Dreamworks est le plus connu. Cela dit, le réalisateur a pris plaisir à expérimenter les limites imposées par un budget plus restreint. Il explique que l’équipe du film a dû trouver des moyens astucieux pour atteindre certains de ses objectifs créatifs, comme filmer des taches d’encre sur leurs iPhones et les ajouter au film sous forme de transitions.

Cet esprit indépendant se retrouve également dans le ton du film, qui sera plus discret que ce à quoi le public est habitué dans une production typique de Dreamworks. Le studio a impressionné par sa volonté d’essayer de nouvelles choses ces dernières années, et Orion semble être une nouvelle étape passionnante dans cette direction.
Lamb explique : “Nous voulions quelque chose qui ressemble à du fait main, qui ne soit pas fini et qui ait une qualité naturelle. Quelque chose qui ne soit pas nettoyé et hyperréaliste. Nous nous sommes appuyés sur nos limites et je pense qu’à bien des égards, c’est ce qui a donné l’aspect final du film.
Bian a ajouté : “L’un des éléments de cette sensation de fait main est de voir le travail au trait. Nous nous sommes inspirés du magnifique style de Ronal Searle à la plume et à l’encre. Nous voulions donc trouver un moyen de capturer cette sensation et de la transposer dans le monde 3D, ce que nous avons fait avec succès.”
